Handicap. Handisup Bretagne veut agir dans le Finistère
près Rennes, Handisup Bretagne veut créer un service d'accompa-gnement à la vie sociale (SAVS) des étudiants handicapésà Brest.
Il s'en serait fallu de peu pour que la petite salle déborde. Les associations d'aide aux handicapés ont largement répondu à l'invitation d'Handisup Bretagne, mercredi. Le sujet a de quoi les concerner. Il touche l'accès des personnes en situation de handicap aux études supérieures. Handisup Bretagne souhaite étendre son action au Finistère, en développant un Service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS) àBrest. Elle cherche aussi à nouer des partenariats avec les associations spécialistes d'un handicap pour assurer une réponse adaptée à tous. Car, depuis la parution de l'article20 de la loi du 11février 2005, « tout ce qui est en dehors de l'accès au savoir ne relève plus de la responsabilité de l'université », rapporte Kader Boudarène, responsable de l'espace handiversité à l'UBO et invité par Handisup Bretagne. Or, ce clivage entre l'aspect social et pédagogique est difficile à surmonter pour un étudiant en situation de handicap. Résoudre la discontinuité de l'accompagnement est un enjeu de taille. C'est le sens du travail d'Handisup Bretagne.
Dossier en cours
L'association a ainsi déposé un dossier dans le cadre d'un appel d'offres lancé par le conseil général pour favoriser l'accès des personnes handicapées àl'enseignement supérieur. L'obtention de financements permettrait à HandisupBretagne de réaliser sa mission auprès des étudiants handicapés du Finistère, comme l'association le fait déjà à Rennes. Le nombre de ces étudiants augmente. Dans le Finistère, ils seraient « près de 200 » à suivre des cours cette année. Pour Richard Fernandez, président d'Handisup Bretagne, il faut y voir « les premiers effets de l'insertion scolaire ».
Aide à la professionnalisation
Par ailleurs, l'association favorise aussi l'accès au stage des étudiants handicapés grâce à « un catalogue de 150 entreprises partenaires en Bretagne ». Ce volet est important, comme l'explique Richard Fernandez : « On a tendance à penser que les personnes handicapées diplômées arrivent plus facilement à trouver du travail. Ce n'est pas si vrai ». En cause, « les préjugés » auxquels doit toujours faire face le handicap. « Et c'est là où on peut intervenir, en multipliant les stages dans les entreprises pour les sensibiliser », souligne Richard Fernandez, qui sait de quoi il parle, lui-mêmehandicapé moteur. Dans l'expectative, Handisup Bretagne espère maintenant une décision favorable de la région. Et quand on lui demande s'il n'est pas trop optimiste, Richard Fernandez répond avec malice : « Vous savez, on est à l'époque du mariage pour tous ». Une manière de dire que l'espoir est permis. Contacts Handisup Bretagne 40, rue de la République 29200 Brest tél. 09.81.89.10.21.