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Autisme Breizh Autonomie
6 mars 2013

Le handicap ne doit pas être un frein à la conduite

À l'exception des grandes villes dotées d'un bon réseau de transports, le permis est aujourd'hui indispensable pour pouvoir s'intégrer socialement. Il n'est pas réservé aux seules personnes valides.

La conduite d'un véhicule n'est pas incompatible avec le handicap. À Quimper, l'auto-école du Cap-Horn propose une formation et des aménagements adaptés aux personnes handicapées à la condition qu'elles aient au moins une jambe valide. 

Des véhicules aménagés 

Jacques Cadiou dispose d'une voiture à boîte automatique et équipée d'un système de pédale adaptable à n'importe quel pied. « C'est parfois un peu sport au niveau de la synchronisation des pieds. Pour les autres types dehandicap, la seule solution est d'équiper sa voiture à ses propres frais et d'y aménager un système de doubles commandes ». Pour les personnes ne disposant pas de l'usage de leurs jambes, divers systèmes peuvent être installés sur la voiture. Mais cela a un coût : 2.700 EUR environ pour un cercle d'accélération installé sur le volant, plus une manette pour le frein. Le combiné tirer pousser, une manette que l'on tire ou l'on pousse pour accélérer ou freiner, coûte 2.000 EUR. S'ajoute la pose d'une boule au volant et d'un boîtier pour les clignotants. Mais avant de débuter la formation, le moniteur adresse les futurs candidats souffrant de handicap physique au centre de rééducation de Kerpape à Ploemeur (56) pour une évaluation. Lestests de conduite sont passés avec un ergothérapeute qui évalue si la personne est apte à conduire ou pas. Il faut ensuitecompter trois à quatre moisavant de passer devant la commission médicale à la préfecture.

Conduire après un AVC 

Pour ceux qui sont déjà titulaires du permis mais se retrouvent handicapés à la suite d'un accident ou d'une maladie, une simple régularisation suffit. Quelques leçons de conduite sont conseillées avant de repasser devant l'inspecteur pour qu'il puisse vérifier si l'adaptation du véhicule correspond bien au handicap. « Beaucoup de gens se refusent à conduire après un AVC. Cela leur permet pourtant un retour à l'autonomie. Ils adoptent une conduite beaucoup moins dangereuse car ils sont obligés de prendre leur temps pour les manoeuvres ou parce qu'ils ont peur de mal faire. Ils n'ont pas de conduite accidentogène. Ils font attention », a pu constater Jacques Cadiou. 

Les autistes aussi 

Selon le handicap, la formation est plus ou moins longue. « Avec les personnes souffrant de problèmes cognitifs ou de troubles autistiques, il faut beaucoup de patience et parfois savoir être ferme pour que ça avance. J'instaure une relation, j'essaye d'avoir une communication. Je suis parfois le seul à parler. Il faut travailler avec le soutien des familles. Le volume d'heures est toujours important. La base, c'est la répétition ». Le moniteur incite à faire le choix de la conduite accompagnée et encourage les parents à ne pas cacher la pathologie dont souffre leur enfant. « Cela me permet de comprendre pourquoi ça n'avance pas. J'ai souvenir d'un jeune Quimpérois de 21 ans qui a eu son code du premier coup et son permis au 2 e passage. Il a fait un an de conduite accompagnée. Sans l'aide de sa famille, cela aurait été beaucoup plus compliqué ».

  • C.T.

http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/le-handicap-ne-doit-pas-etre-un-frein-a-la-conduite-01-02-2013-1991088.php?utm_source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_campaign=rss&xtor=RSS-21

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